
[VDN] La chambre régionale des comptes épingle la ville de Marly
Coup dur pour le maire de Marly quelques mois avant les municipales : la chambre régionale des comptes (CRC) épingle une « situation financière qui se détériore » depuis 2014. Dans ce rapport présenté au conseil vendredi, ses opposants y ont vu la confirmation d’inquiétudes maintes fois formulées ; Fabien Thiémé, lui, relativise.
1Deux points noirs : la dette et l’absentéisme du personnel
« La situation se détériore », explique la CRC, car « les dépenses augmentent plus rapidement que les recettes (…) et la capacité de désendettement atteint presque 10 ans ». Soit deux ans en deçà du « seuil limite ». La dette de 9,6M € soit 821 € par habitant reste toutefois en dessous de la moyenne des communes de même strate (867 €). La ville compte peu d’emprunts, mais le dernier de 1,5 M € en 2018, pour financer le comblement des carrières de craie, a dégradé la capacité d’autofinancement de la commune.
« Les charges du personnel (…) participent à cette dégradation » : elles représentent 66 % des charges de gestion. La chambre pointe surtout « un absentéisme global particulièrement élevé » correspondant à 52 agents équivalents temps plein (ETP) sur 265 ETP soit 20 % du personnel ! Un absentéisme en hausse de 19,3 % entre 2017 et 2018, largement imputable aux arrêts maladies (85 %). Une situation bien connue à Marly mais qui s’aggrave donc depuis « les abus » dénoncés, année après année, par l’adjoint au personnel Jérôme Leman.
2Du pain béni pour les opposants
« Comment avez-vous pu laisser la situation vous échappez à ce point ? C’est atterrant ! a réagi Jean-Noël Verfaillie (…) Votre héritage sera de laisser le même niveau de dette, à quelques milliers d’euros près, qu’à votre arrivée (en 2008). Ça vous revient en boomerang comme votre plus grand échec ! » Sur la gestion du personnel, le candidat en campagne, ironique, y verrait presque « une source d’optimisme, car en mettant en place un management humain, on pourra rétablir les capacités d’autofinancement ».
La charge la plus virulente est venue des anciens alliés, exclus du PS. Isabelle Jalain, tête de liste par ailleurs, a rappelé que leurs inquiétudes en 2016 les avaient conduits à quitter la majorité. « S’il n’y a pas un changement radical, nous courrons à la catastrophe ! », s’est-elle émue. « Vous laissez la ville dans un état aussi pitoyable que votre prédécesseur (…) Mais comment on pourra emprunter pour faire l’école Mandela de demain ? », s’est alarmée Rita Cannas, évoquant le projet de rénovation urbaine à La Briquette (100 M € pour lequel la Ville devra débourser 5 %).
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